vendredi 30 janvier 2009

A la bonne heure, au bon endroit…













La chose est connue depuis longtemps, les ZEPs
n'ont pas d'odorat ! On pourrait dès lors s'attendre à ce que, quel que soit le sens du vent, ceci facilita leur approche, mais, il n'en est rien, car outre le fait que leurs trajets ne figurent sur aucun portulan, la chose se complique à cause de la très grande sensibilité des ZEPs à la lumière ! Aussi, si leur rencontre dépend également beaucoup des "on-dit" les concernant - " on dit qu'ils sont passés par ici, qu'ils repasseront par là" - et de la sensibilité que chacun peut développer à leur existence , il est avant tout nécessaire , pour avoir une chance de les apercevoir, de se trouver au bonne endroit à la bonne heure quand le soleil se prend dans la ramure du vieil arbre dressé au rebord du monde et qu'ainsi, la lumiére se couchant, avant d'être réduite en cendre de nuit, elle disparaise dans le dos le ZEP !
Enfin c'est compte tenu de tout ce qui précéde que j'ai pû hier, en fin de journée, alors que je l'avais suivi comme son ombre, surprendre un ZEP à l'arrêt dans un lieu, pour moi familier . Il semblait se livrer à un étrange triangulation appliquée à un carré, en vue peut-être de réaliser une nom moins étrange quadrature dont les signes à ce moment là ne m'apparaissaient pas évident ?… Ce n'est que de retour à la maison que je pu constater les effets de la passe magique : le guéridon du salon m'apparut alors comme la piste circulaire* d'un cirque miniature où se se produisait le Grand Zep' Ano jongleur et acrobate " jetant"- comme d'autres jetent des sorts ! - comme un serpent d' étoiles au firmament de nos fantasmes, tout en entamant avec des collègues - anciens pensionnaires déjà de notre Comédie domestique - une sarabande à allure de transe !… Vol planant eux aussi qu'en pensèrent là-haut nos autres facteurs de Rêve ? Je les questionnerai en marchant …sans oublier bien sûr les anges !

Et vous aurez ainsi compris que tout ce que j'ai écrit au début de cet article n'était que prétexte pour évoquer un tel miracle !























Après les photos "le commentaire autorisé" de Louis Perrin: "Père de tous les Zep " !
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mardi 27 janvier 2009

Recouvrons le droit du chasseur…

Voudrait- on que l'espace rural devienne le plus grand espace d'exclusion de France ? Non bien sûr !
Alors, même si une bonne partie de "la démolition " est déjà entreprise, il faut donc continuer à s'opposer à toute aliénation de chemins cadastrés ou d'usage et exiger un moratoire sur ce type de mesure. C'est pourquoi je relaie ,bien volontier, sur ce blog, l'appel lancé par Patrick Coulais de l'association " Accés -libre " en Artense .

Ceux qui me connaissent savent que j'ai, plus que jamais, la conviction- que compte tenu des nouveaux enjeux dont sont l'objet ces territoires , enjeux industriels et donc urbain qu'ils soient agricolo- industriels ou de loisir et financiers *- qu'il faut aller beaucoup plus loin et reconquérir la possibilité de pouvoir " traverser" partout le territoire , à la manière des chasseurs-cueilleurs du paléolitique qui constituent notre seule et véritable "origine " . Encore aujourd' hui - constituant une référence vivante - ce droit d'usage existe et ce sont les chasseurs qui en sont les derniers dépositaires, donnant à la fois la mesure du péril, la fragilité de la position mais aussi fondant la lègitimité de cette revendication qu'ont porté avec succès les Aborigènes australiens et les Indiens d'Amèrique du Nord …c'est sans doute là- c'est ce que je crois profondément- que se présenta à la conscience l'homme et pour la première fois : le sentiment de la Liberté !…et à chaque pas que l'on fait ça recommence …

(*reformulation de l'usufruit territorial )

Bernard Quinsat. Cofondateur de Chamina. Officier du Mérite National et du Mérite Agricole . Médaillé du tourisme et de Jeunesse et Sports . Membre du centre régional de la propriété fôrestiére .

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"Le Dîner de Cons", vous vous souvenez ? Sans doute, comme moi, vous avez apprécié Thierry Lhermitte dans le rôle qu’il interprète à merveille dans cet excellent film.

Aujourd’hui, il se trouve que Thierry Lhermitte joue un rôle de tout premier plan dans une affaire qui nous concerne tous. Mais là on n’est plus au cinéma.Un petit rappel avant de continuer :

Il y a plus de deux ans maintenant, le nouveau propriétaire de la Forêt de Gravières sur la commune de Lanobre a fait une demande d’aliénation en vue d’acheter certains chemins publics ruraux et communaux. La municipalité en place à l’époque (maire Mr Viallex) était tout à fait partante pour la chose… malgré les 202 avis défavorables portés sur le registre d’enquête d’utilité publique (3 avis favorables). Une association : "Accès Libre" a été crée pour défendre la pérennité et l’accès libre à ces chemins ; elle a été déboutée au Tribunal Administratif de Clermont en 2008 (la municipalité a bien respecté les formes).
La forêt de Gravières, massif forestier de plus de 1000 hectares, se ferme petit à petit à tous, au profit d’un seul.

Revenons à Thierry Lhermitte. L’année dernière il fait l’acquisition d’une propriété se situant sur les communes de Champs/Tarentaine et Antignac, dont les maires et conseillers généraux sont respectivement Daniel Chevaleyre et Stéphane Brillant. Cette propriété située dans les gorges de la Rhue est traversée de part en part le chemin qui borde le torrent .Chemin non cadastré (ceux qui ont suivi l’affaire de la Forêt de Gravières savent pourquoi certains chemins ruraux sont non cadastrés), mais d’un intérêt essentiel pour l’Artense puisque c’est le seul qui permet de suivre les magnifiques gorges de la Rhue entre Le Chambon et Chez Juillard. Chacun peut comprendre le désir de tranquillité de Thierry Lhermitte et, pas d’erreur possible, il est bien propriétaire du chemin, puisqu’on le lui a vendu… Mais, comme il a fait l’acquisition de parcelles supplémentaires au sud de sa propriété et qu’un chemin rural les dessert il demande l’aliénation de ce chemin.
Si cette aliénation est acceptée, elle nous privera définitivement de l’accès à l’une des plus belles parties des gorges de la Rhue.

Je n’ai rien en particulier contre Monsieur Thierry Lhermitte et ses co-acquéreurs (et certains—dont je suis-- seraient heureux de lui faire découvrir cette région), mais ont-ils vraiment besoin de faire l’acquisition de chemins que nous empruntons régulièrement, nous qui vivons là tout au long de l’année… Il est possible aussi qu’ils ne soient pas au fait de tous ces problèmes, mais…Voilà !

Un registre d’enquête d’utilité publique est ouvert à la mairie d’Antignac ( 15 ) et ce jusqu’au 02 février 2009 (15 jours : Monsieur le Conseiller Général et Maire d’Antignac est quelqu’un "d’efficace "). Alors, si vous voulez que vos enfants puissent encore se promener à l’avenir sur nos chemins ruraux, soyons aussi nombreux que possible à prendre celui d’Antignac.

Et espérons que le Père Noël ne sera pas une ordure. Patrick Coulais.

lundi 26 janvier 2009

Un coin , nulle part ou presque, c'est idéal pour un départ !

C'est peu aprés avoir croisé le long vers blanc des herbes que se déchira en moi un voile et que me vint l'incipit d'un voyage qui était dans l'urgence . Il n'était que temps en effet le départ pourrait avoir lieu l' après-midi du 8 février ou le matin du 9. A ce moment c'est un peu comme si je sortais d'une chrysalide dans laquelle me maintient une forme fluctuante, et passant d'une indécision à une incertitude c'est comme si je trouvais l'incipit d'un voyage nécessaire . Incipit oui, car pour ces transports là, un chant premier est indispensable, une premiere phrase nécessaire et puis une autre et une autre encore parce que le départ c'est toujours le moment où un récit tourne au vagabondage .…et partant de là après les mots et les pas s'enchainent, la petite musique s'installent et remontent les images .


……à défaut de pouvoir établir avec précision ce non-lieu idéal que je recherche égaré au milieu de ces eaux incertaines point de départ de toutes les cavales possibles, j'arréterai mon choix sur l'improbable suc jumel relief médiocre de 1086 métres, perdu au milieu des bois vieux, mais dont l'appélation fait peut-être référence à la gémellité des deux Bornes, l'une orientale et l'autre occidentale qui semblent n'être séparées que par rapport à lui et qui ne sont à ce niveau que deux brins d'eau tortueux entre lesquels je ne veux pas choisir avant qu'ils ne se réunissent pour former la riviére avec laquelle nous avons tant "joué " et "joui " plus en aval avant que la Borne ne s' echappe des " étroits" peu avant les Estrets ……










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Une autre fois je partirai de cet endroit où légérement au sud du chemin de César, se dresse un Menhir, qui marque l'endroit où les eaux paresseuses du replat de Craponne regroupées en Aiguesmortes, trouve la pente qui leur permettra de répondre au profond appel de La Loire qui coule …m plus bas et l'arzon qu'elles seront devenu s'encaissera…


……non je ne partirai pas de cet endroit, venant d' Issoire , j'y passearai, j'y raccorderai…







dimanche 25 janvier 2009

" Le livre est parti…

…parfaitement au-hasard, sans aucun personnage. Le personnage était l'arbre. Le départ brusquement c'est …" Jean Giono, " un roi sans divertissement ".
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2009, 2009, 2009… qu'ils ne cessaient de répéter et , ce 25 ils disaient même que nous avions encore jusqu'à la fin Janvier pour le répéter, encore et encore, en souhaitant qu'il fût le meilleur que l'on puisse espérer !
Alors sur le bord du chemin , un noyer, qui comme on peut s'en rendre compte, n'avait lui rien de très neuf et dont on pointait la lenteur qu'il mettait, depuis si longtemps, à pousser les années, s'avéra, en la circonstance, avoir pris dix bonnes longueurs d' avance ! On notera toutefois en y regardant de plus prés qu'il s'agissait d'un noyer à croix bleue …alors est ce là le mystére ou bien l'explication ?
Un peu plus loin, sur le même chemin que gagnait la nuit, entre les branches d'une croix veillait un cœur à double face…ainsi avec la ténèbre qui petit à petit dévore les formes , l'Esprit-Saint avance en catimini, puis soudain… n'était ce pas ce dimanche qu'était célébrée la conversion de Paul de Tarse au creux d'un chemin de Cilicie ou d'ailleurs ?

mercredi 21 janvier 2009

Foumis dans les pattes…retour aux vieilleries !


Pour les fourmis bien sûr et les envies de partir , mais aussi pour retrouver ce beau texte de Michel Tessonnier qui avec ses phrases qui vont au pas à 3,5 Km/h continue a hanter bien des mémoires et à traverser dans tous les sens le vieux Massif !
Se retrouve là, la même veine que dans les textes du document "le Cévenol"…les mots sont légers on devine le pas alerte…" les abeilles ne vont pas tarder à vous venir dans la tête, tant les idées viennent en marchant…et ainsi à pied on est libre , on s'appartient " comme disait le bon père Hugo pour faire écho peut-être à ce cher Jean-Jacques pour qui " il n'est et ne sera de vraie liberté que dans le vagabondage ! "









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Dans la colonne de droite de ce blog cliquer dans échappatoires sur le lien: voyage à pied à revers de monde ( 1) puis aprés dans rubrique MASSIF- CENTRAL où vous trouverez
des textes sur l'étonnante, étendue comme une origine du monde
…actuellement pour des raisons étranges les a ont été remplacés par des ? rendant la lecture très oulipienne !…
…"étrange bien plus qu'étrange" comme dirait le Baron de Gondremark dans " la vie parisienne "






mardi 20 janvier 2009

Vœux 2009 de Cheyne - Editeur de Poésie .


Sur l'autre face, on peut lire :

" Puisse l'an neuf nous trouver vaillants
et heureux de faire ensemble . "


Merci à Jean-François Manier, Martine Mellinette
et toute leur Bande du Chambon sur Lignon et d' ailleurs…
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Cheyne- Editeur 43400 Le Chambon sur lignon / Tel :04 71 49 76 46 Fax :04 71 65 89 00
cheyne-editeur@wanadoo.fr / www.cheyne-editeur.com


lundi 19 janvier 2009

Barre à l'Est


Je viens de retrouver, la recette originale - même pas massicotée- du quatre-quart massif-centralien concocté par Véronique Bénè, bien avant la fin du siécle dernier, pour figurer à la carte de Chamina, à qui elle contribua alors à faire obtenir sa quatrième étoile, pour ainsi l'installer au firmament de ce qui, un temps, se fit de mieux ici : vin et transports compris! …et dire que c'était la première fois qu'elle officiait à ces fourneaux çi, et déjà toquée… bien toquée !
Toquer disiez-vous, et bien
entrez maintenant, et même si désormais nous sommes longtemps après, bien des envies demeurent !
Ainsi, si je tirais dans le quatrième cadran cette part qui franchit la bordure Sud-Est, je pourrais en un rien de temps me retrouver à nouveau, Roi de ces contrées çi, Roi du bois et du Grand chemin !

Alors c'est quand qu'on démarre, et au juste on part d'où ?


Peut-être que dans les airs, sitôt notre passage on pourrait entendre chanter : " de bon matin j'ai rencontré le train de que'ques grands Rois qui partaient en voyage, de bon matin, j'ai rencontré le train de qu'ques grands Rois dessus le Grand Chemin !…" et ainsi, longtemps après, un jour où l'autre pourrait-on arriver en Arles …

Pour voir le commentaire de Véro Béné, cliquer sur 1 commentaire…1 ,réaction aussi dans son blog : The blog du lézard .
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Frédéri : Est-ce moi qui vous parle de cette femme ? Est-ce-que j'y suis jamais retourné ? Quelquefois... la rage d'amour me prend. Je me dis, j'y vais... je marche, je marche... jusqu'à ce que je voie monter les clochers de la ville (Arles ). Jamais je ne suis allé plus loin.

L'Arlésienne Deuxième tableau . Scéne IV



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Ce mercredi matin une petite fille qui, sortant du cathé , est venu rejoindre chez moi sa maman
ramenait ce dessin qu'elle devait colorier .
J' y ai vu bien sûr un signe qu'il me faudrait " ordonner " pour donner sens…je lui ai demandé si je pouvais en faire une copie, et puis voilà ! Ainsi vont mes collectes …m'en revient alors une autre, on la doit à Patrice Chéreau : " La création, c'est une mise en ordre ! ". Oh! combien .
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